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  • J'ai un pied dans le placard et deux mains sur mon clavier
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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 07:47

Decembre 2010....

 

La suite de mon blog est sur http://deuxpiedshorsduplacard.over-blog.com

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2 janvier 2009 5 02 /01 /janvier /2009 21:51
Ca fait un an que j'ai commencé mon blog. A l'epoque je ne pouvais pas m'imaginer ce qui allait se produire.

J'etais empetré dans mes etudes, ma vie de couple déclinante avec ma femme, et bien sur, ma dépression qui ne disait pas son nom.

Pourtant, j'avais fait le pari d'ouvrir ce blog, d'évoluer, et d'en parler.

C'est chose faite. En un an, j'ai fait d'abord ma révolution culturelle intérieure. J'ai accepté de me dire que j'etais gay, et que j'avais le droit d'etre heureux. J'ai ensuite accepté l'idée de me séparer de ma femme, ce qui était tres difficile, vu l'amour que j'ai pour elle. Ensuite, je lui ai parlé de mes tourments, et Dieu merci, elle a accepté notre situation, meme si cela s'est realise dans la douleur, parfois. Mieux, elle m'a aidé - et m'aide encore - a franchir cette période de transition. Ensuite, je me suis inscrit dans une agence matrimoniale pour Gays, et j'ai rencontré un homme magnifique, dans son corps et dans son esprit, Phil.

Alors bien sur, ceci est encore neuf, et encore des challenges m'attendent en 2009. Mais ma vie a changé, et dans des dimensions superieures a celles que je m'étais préparé.

Accepter mon identité a transformé la vision globale de ma vie.

Par exemple, je me plaignais de beaucoup de choses, comme mon travail. Et a présent, j'ai un regard différent. Je crois que je suis en train d'accepter pleinement mon identite, et j'envisage changer de metier radicalement. Je veux etre moi-meme, libre, avoir la carriere que je veux. Je ne veux pas d'une carriere post-HEC ou je serais enfermé dans un bureau et dans une hierarchie, a la merci des stakeholders, des PDG et des caprices de l'economie.

Pour ma famille, c'est semblable. Je me plaignais que mes "proches" ne se souciaent pas assez de moi. Je crois a present que je suis la seule personne responsable de mon bonheur - j'ai decidé de ne compter que sur moi pour le trouver.

Le blog m'a aidé. D'une part, j'ai recu des commentaires et des emails privés de soutien tres sympathiques. Ensuite, j'ai realisé que, comme je l'avais déja lu dans un livre de psychologie, écrire sa vie et ses tourments, que ce soit dans un livre ou dans un blog, sert de delivrance.

J'encourage tout le monde a en faire autant.
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 21:43
Ca fait 2 mois qu'on se connait, et notre premier baiser remonte a 6 semaines.
On n'a toujours pas fait l'amour.

Ca enerve Phil. Mais il ne veut pas faire le test de depistage. A vrai dire - Je pense qu'il est en bonne sante, car il est medecin et qu'il est serieux.
Mais n'empeche. Je n'aurai pas de rapport avant un test fait en commun, le meme jour, dans le meme institut.
Point barre.

Ca l'enerve, ca je sais.
Mais je prefere son irritation a une maladie.

Recemment, je le trouve capricieux, et un peu irritant.
David, le conseiller, me dit que pour Phil, la relation charnelle est tres importante, et que l'abstinence le rend nerveux.

En fait, au fond de moi, c'est une condition, mais aussi un rempart.
J'ai passe de nombreuses annees avec ma femme, sans connaitre d'homme.
Et cette transition me tetanise.
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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 20:01
C'est la premiere fois que Phil vient chez moi.
C'etait une occasion en or pour ranger mon appartement de Palo Alto, devenu un havre de desordre ou il fallait enjamber les cartons, valises et autres piles de vetements non ranges pour atteindre la kitchenette.

J'ai lave les draps.

Phil est arrive plus tot que prevu.
Quand il a sonne, j'ai couru. Et je me suis rappele de cette scene dans le film d'Almodovar, La Fleur de Mon Secret, quand l'heroine se prepare, se change une dizaine de fois de tenues, et court dans son couloir pour ouvrir son appartement a son militaire.

On s'est embrasse tres fort - j'ai senti son parfum, c'est celui que j'aime. Il avait mis le jean que je prefere, et portait une chemise pour me faire plaisir. Car je sais qu'il n'aime pas s'habiller.

Le lendemain, on s'est reveille dans mon petit lit, on s'est regarde - il m'a dit qu'il m'aimait plus que la veille.
J'ai souri.
Je ne le crois pas, mais quelque chose en moi aime entendre ces mots.

Il est parti. Il y avait un brouillard epais. A travers la fenetre je l'ai vu disparaitre. J'ai entendu la portiere de sa voiture, son moteur demarrer et sa voiture s'eloigner.

J'ai decide de ne pas laver les draps - pour sentir son parfum jusqu'a sa prochaine visite.
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15 novembre 2008 6 15 /11 /novembre /2008 06:18
J'ai reserve un motel sur la Upper Great Highway, 3e etage, avec vue sur le pacifique. Le motel, est un peu miteu et bien sur, la vue sur l'ocean est troublee par le bruit de la highway.

Mais c'est ici, que Phil est venu apres sa journee du samedi, me retrouver. Alors, quand Phil est arrive, les yeux grands ouverts et eblouissants, je me suis senti oblige de m'excuser pour le choix du motel. Phil en a peu l'habitude.

On s'est embrasse et accole fortement. Comme je n'arrivais pas a le faire me lacher, je lui ai dit qu'on allait etre en retard pour le concert de Jazz. J'ai pris ses mains que j'ai embrasse fortement. Ses mains sont douces et belles. Elles sentaient encore le chlore de l'hopital.

On a pris ma merc, direction Oakland, puis on est arrive au spectacle - a cote du Jack London Square.

On a mange dans le restaurant de la salle de jazz, en se regardant comme des marins revenus d'un long sejour en mer. Je me rappelle que le serveur etait amuse, et un peu complice

J'etais trop habille pour la circonstance. Je public de Jazz etait decontracte. J'etais habille pour un opera de Wagner, pas pour un trio venu jouer en T-shirts mal repasses - Mais Phil aime ca, que je m'habille, et c'etait mon unique but.

On nous a assis a deux rangs de la scene. Deux chaises inconfortables en bois nous attendaient. Phil etait heureux que j'aie organise la soiree, il aime le Jazz et je me suis senti si fier de le voir heureux.

Alors apres les premieres notes du trio, dans la salle bondee d'un public peu vibrant, Phil a commence a bouger des epaules. Les regards du public qui aime le jazz - mais pas les gens heureux qui le dansent - ont commence a se tourner sur nous. Phil a commande sa deuxieme margarita. Il a mis son bras autour de mes epaules tetanisees. Je me suis dit qu'il pourrait y avoir un collegue de bureau, ou pire, des amis de ma femme dans la salle.

J'ai regarde Philippe. Et je me suis dit qu'il fallait que je me concentre sur Philippe et pas sur les gens - Puis j'ai vu ses yeux magnifiques qui scintillaient au rythme du pianiste, du batteur, et du bassiste, qui me regardaient en souriant. Je me suis dit que Phil et moi, on allait faire un bout de chemin ensemble. Le tapis du bonheur s'est deroule pendant que le trio jouait un jazz bresilien.

Sur le chemin du retour, sur le Bay Bridge, j'ai recu un appel. Des amis de ma femme et de moi-meme, qui voulait me dire qu'il etait dans la salle mais "qu'il n'avait pas eu le temps de me dire bonjour".

C'est fait. Demain, tous nos amis savent que je suis pede et que je trompe ma femme.
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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 02:22
Comme on habite loin l'un de l'autre, Phil et moi, on a decide de se retrouver dans la metropole, dans un hotel tres chic. C'etait superbe, et l'hotel etait parfait pour notre rencontre. Suite a notre precedente rencontre qui s'etait passee moyennement, on avait decide de passer la nuit dans le meme hotel et dans des chambres differentes, et prendre le petit-dejeuner ensemble.

J'avais reserve un restaurant Basque pour 8 heures. Mais Phil a insiste pour manger dans le restaurant de l'hotel. J'ai accepte - Ca avait l'air de l'enchanter.

Le repas a ete fabuleux. On a passe deux heures a se regarder et a manger (prudemment) sans se quitter des yeux.

A la fin du repas, Phil a propose d'aller marcher. On a deambule dans les rues, on a traverse Union Square, et j'ai propose de monter Powell. On a grimpe la rue - Phil avait du mal a marcher, j'ai remarque des chaussures moches et tres ringardes - Mais je l'ai trouve mignon dans ses petits mocassins ridicules.

Du haut de Powell, on a compte les ponts et on admire les lumieres, du quartier italien jusqu'a Berkeley. Il n'y avait pas un bruit et on aurait dit que la ville entiere retenait son souffle pour entendre nous embrasser pour la premiere fois. Du haut de la petite place, j'ai pense faire le premier pas. Mais une fille et un garcon sont arrives pour conter fleurette.

Alors je lui ai dit que je voulais partir et passer par Stockton. La rue, contrairement a Powell, est sombre, et ideale pour quiquonque veut tenir la main d'un pretendant pour la premiere fois.

J'ai senti sa main pour la premiere fois. Elle est ferme, douce comme celle d'un bebe, sa peau est froide. Je lui tenais la main, de rue en rue, sans prononcer mot. Au bout de 5 minutes, il a tousse nerveusement. Ca m'a fait rire.

Grand bonhomme qui se croit si sur de lui - Mais j'arrive a le coincer.

Alors Phil et moi, on est rentre a notre hotel chic. On rigolait comme deux amants - les gens nous regardaient et ca m'a fait rire, ca aussi.

On s'est embrasse sur le cou, sur les joues, sur le front. Il avait les yeux fermes, de peur, de pudeur. Mais moi, je le contemplais tout en l'embrassant. Puis je lui ai dit qu'il etait tard, et qu'il devrait retourner dans sa chambre.

Il a hoche de la tete, a ouvert les yeux, et m'a embrasse sur mon front degoulinant de l'escapade de Powell Street.

Il est parti en faisant une pirouette - Et je n'ai pas ferme l'oeil de la nuit.
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31 octobre 2008 5 31 /10 /octobre /2008 07:34
Phil m'a appele debut de la semaine. On s'est mis d'accord pour se retrouver Jeudi soir dans le quartier gay, pour diner ensemble. C'est la deuxieme fois qu'on se revoit, et la premiere ou on sera en tete-a-tete. Je ne me rappelle que peu de son visage et de ses contours. L'image du site web est floue, et peu a son avantage.

Alors voila. La veille, j'ai passe des heures a me decider quelle chemise, quel pantalon, etc.... peut-etre plus que pour le bal des debutantes.

Je suis arrive en avance au restau, et Phil est arrive avec 30 min de retard. Peu importe. Il est arrive. Au premier regard, je l'ai trouve magnifique. Ses yeux... oooh la la.

Le debut du repas s'est tres bien passe. On a resume nos vies en 5 minutes, chrono en main. On avait visiblement du plaisir a se retrouver ensemble.
A un moment, il a parle de son ancien. Sa relation n'a dure que 3 mois mais on sent sa douleur. Mouais....

Puis pendant le repas, les silences ont commence a se faire entendre. (notez l'effet de style digne d'un blog ecrit en 5 minutes). A un moment, je lui ai dit que mon divorce etait entame, mais que je voyais encore ma femme - pas sur que j'ai bien fait, vu sa tete.... Mouais....

Alors Phil m'a propose d'aller boire un verre dans un bar.
J'ai pense qu'on allait se jeter une biere et que ca detendrait l'atmosphere. Mais c'est le contraire qui s'et produit. Phil a pris un jus de fruit, et moi une biere light. Un jus de fruit pour un date, franchement.... - Mouais....

Puis les silences et nos regards croises ont fini d'alourdir la fin de soiree. Phil a commence a regarder les Gays qui jouaient au billard en se contorsionant.... Mouais....
En sortant, il s'est arrete et a tres longuement fixe un bar gay du trottoir d'en face, Je ne sais pas si c'etait un signe pour me faire comprendre quelque chose, ou si il reperait sa prochaine sortir....Mouais....

Je l'ai raccompagne a sa voiture. Il a commence a parler de je-ne-sais-quoi, je ne l'ecoutais plus. J'etais preoccupe de savoir comment rattraper la soiree. Il me plait, je crois que je lui plais, mais la sauce ne prend pas.

A un dernier troittoir, je lui ai dit que j'allais le quitter. Il s'est arrete - Il m'a regarde tout penaud. Alors j'ai entame une accolade.
J'ai note qu'il etait insistant et qu'il l'avait l'air de vouloir prolonger l'instant - Premiere fois ou on est en contact, torse contre torse.

Sur la route du retour, ma femme m'a appellee sur mon portable, et Dieu, qu'est-ce que j'etais content de l'entendre. Ma femme, ne regarde pas les hommes quand on est ensemble, ne prend pas de jus de fruit quand on sort, et quand on dine ensemble, il n'y a jamais de silence.
Mouais.... Mais qu'est-ce que je suis en train de faire de ma vie.
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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 05:43
Encore une soiree inutile. J'aurais du faire mes comptes, ranger mon foutoir, repasser mes chemises pour la semaine, et preparer ma conference.

Non, a la place, j'ai ecoute une demi-douzaine de fois le message telephonique de Phil et j'ai cherche tout ce que je pouvais sur internet - Merci Google.

J'ai trouve l'hopital ou il travaille - le site web. Il y a une photo ou il se tient debout, avec d'autres collegues, tous en blouse blanche, tous prets a dechiqueter des patients sur des tables d'operations, et a creuser le trou de la secu.

La photo n'est pas tres nette, mais je devine son regard. Les minces details auquels je me raccroche me rappellent que le ridicule ne tue pas.
Ses epaules sont minces sur la photo. Ouis, je m'en rappelle.
Mais ce qui resort de la photo, c'est vraiment son regard - Il est tres sur de lui-meme, et on devine presque un soupcon d'arrogance derangeante. Je me rappelle de quelques remarques qu'il a faites lors de notre diner - c'est vrai, il est un peu trop sur de lui.
Mais il ne peut pas etre parfait. Pardonnez-lui.

Que fait-il en ce moment. Il doit se laver les dents.
Pense-t-il a moi. Peut-etre.
Il veut qu'on se voie Jeudi. Que va-t-il se passer a notre diner de la semaine prochaine.
Et pourquoi n'a-t-il pas propose un rendez-vous plus tot. il est trop occupe.
J'ai l'impression qu'il freine. C'est peut-etre vrai.
Suis-je trop impatient. Surement.
Vais-je me decourager s'il n'est pas plus entrepreunant. Mauvaise question.

Bon, j'ai eu un moment de lucidite.
J'arrete de penser a lui - Travaille - Ne sois pas grotesque.

Alors je suis aller me laver les dents.
J'ai range le fouttoir.
J'ai appele ma femme.
J'ai repasse 5 chemises.
J'ai regarde les factures.

voila - C'est pourtant simple de deviner serieux et de ne pas ecouter ses emotioins.
Pourquoi autant de gens en font une telle histoire.

Je suis alle me coucher.
Et dans le lit, j'ai attrape le portable et j'ai ecoute son message une dizaine de fois.
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27 octobre 2008 1 27 /10 /octobre /2008 04:15
Je suis alle en ville, comme dirait mon neveu, avec un livre que je viens de recevoir de Amazon.com.

C'est le dictionnaire de l'homophobie, de l'excellent Louis-george Tin.

Je me suis installe a un bar restaurant tres chic. Serveurs a la tenue irreprochable.
Fleurs fraichement coupees, service neuf et le reste.

J'ai commande un cafe au lait.

J'ai ouvert le livre, et j'ai decouvert un monde de haine. Car le livre parle de haine des pauvres gens qui ne comprennent rien ni a la vie ni a l'amour.

Bref, apres quelques pages de declarations grotesques au mieux (Edith Cresson, Robert Mugabe...) et de haine au pire (Himmler, Jean-Paul II, etc...), mon cafe m'est tombe sur la vessie, et je suis alle aux toilettes.

Quand j'en suis revenu, j'ai realise que le livre que j'avais, sur la table, laisse, etait commente par deux tables de personnes qui en lisaient le titre a haute voix : "DICTIONNAIRE DE L'HOMOPHOBIE".

Fuck.

Les gens ont tourne la tete. J'etais gene et j'ai compris instantanement que j'avais fait une belle gaffe. Les gens ont commence a ricaner, puis a rire, puis a faire des blagues idiotes. Les filles, riaient fort aux blagues douteuses des jeunes males.
L'avenir de l'homme est la femme il parait... mais l'avenir des gays est nettement moins en leurs mains.

J'ai eu peur.

Et puis je me suis rappele ces paroles du pape: N'ayez pas peur.

Alors je me suis dit, "sacre Jean-Paul".

Sacre Jean-Paul, tu nous a dit de ne pas avoir peur.
Et en meme temps, tu enseignes le rejet de 10% de la population qu'on appelle homosexuels,
ces 10% ont peur du regard des 90% restants, Jean-Paul.

Je suis parti.

Je suis rentre, j'ai vu que mon cellulaire avait un message.
C'etait Phil. Il me demande si on peut se revoir la semaine prochaine.

Alors la peur a laisse la place au bonheur.
Et ca, Jean-Paul, tu ne me l'enleveras pas.
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22 octobre 2008 3 22 /10 /octobre /2008 19:05
David, le consultant, m'a appele en plein travail pour discutter et me conseiller d'accepter de voir un autre candidat, Dimanche - Le candidat part en voyage d'affaires en Asie pour 15 jours et David insiste que je le voie Dimanche soir dans le meme restaurant ou j'ai rencontre Phil.

J'ai accepte, sur les conseils insistants de David.

Le candidat est tres different de Phil.
Il est plus beau, mais il a moins de charme.
Il est plus instruit mais parle moins bien.
Il soigne mieux son apparence exterieure, mais ne degage pas le meme charme.

Il m'a regarde plus insistement, mais moi, je me suis appercu en train de detourner mon regard.
Certes, il me posait plus de questions et s'interessait plus a moi que Phil ne l'a fait.
Mais ma voix interieure est restee silencieuse.

Et 10 minutes apres notre rencontre, sur le periph dans ma mercedes a toute allure, j'ai deja oublie la rencontre.
J'ai eteint mon portable pour etre sur de ne pas etre derange par David, comme il le fait apres chaque rencontre.
J'aurais ete embarasse de dire non a David - Une forme de pudeur et de gentillesse qui me met dans l'embaras.

Bref, Le lendemain, on en a parle avec David au telephone. J'etais gene, et David m'a dit "il n'y a rien de choquant, Eric - J'avais prevu la situation, et je suis sur a present que tu te sens encore plus sur d'aller de l'avant avec Phil".
Oui, c'est vrai, Phil me semble encore plus interessant maintenant.

David. Fin stratege.

Quelques jours plus tard, j'ai appele david, en lui disant que j'etais un peu torture. Je pense a Phil souvent, et pourtant je trouve la situation ridicule.

Bref, ma rencontre avec Phil m'a marquee. Mais je ne l'assume pas.

"C'est normal, Eric" me dit-il. "Ca fait partie du process - un peu comme une fleur qui s'ouvre. Et ne sois pas gene par ce sentiment, c'est ce qu'il faut pour construire une relation durable et heureuse - c'est ce que prevois pour vous deux et j'en suis heureux ".

Hier, j'ai une eu une crise d'angoisse qui m'a envahi. J'ai trouve ma situation totallement ridicule, et je me suis dit que je n'etais pas fait pour tout cela.
Ca devient difficile, emotionnellement.
Il est encore temps de tout rattraper, de rejoindre ma femme et de reconstruire une vie, moins heureuse, mais equilibree. Au moins mes angoisses ne sont pas les memes.

David m'a appele le jour-mmeme, en me demandant comment j'allais - J'ai menti en disant que tout allait bien. David doit sentir quelque chose. "Eric, J'ai appele Phil a son hopital a midi. Il est reste silencieux avec toi depuis votre rencontre, car il a beaucoup de travail. Mais je te telephone pour t'avertir qu'il t'appelle fin de la semaine. Phil ne veut plus voir aucun candidat, car il veut investir son temps libre avec toi a present. Le soir ou vous vous etes rencontres, il n'a pas dormi de la nuit. C'est le debut, Eric, d'une longue relation de qualite. Je veillerai personnellement dans les prochaines semaines a vos rencontres afin que tout se passe bien."

Fleur d'automne qui s'ouvre en moi.
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